Le code pénal français condamne indifféremment euthanasie active et passive. Pourtant, des différences capitales les distinguent.
L’euthanasie active suppose le geste d’un tiers qui administre à un malade une substance létale afin de provoquer la mort immédiatement.
A contrario, l’euthanasie passive traduit le renoncement aux traitements médicamenteux, l’interruption de l’alimentation ou de l’hydratation artificielle ou l’administration d’opiacées (opium) ou de sédatifs à haute dose, pouvant plonger le malade dans le coma et provoquer la mort au bout de quelques jours.
La frontière avec «le droit au laisser mourir » de la loi Leonetti de 2005 est mince. Celle-ci autorise un médecin, après avis collégial et autorisation des proches ou du patient, à appliquer un traitement anti-douleur qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa vie, mais non de provoquer la mort…
Enfin, on parle de suicide assisté dans le cas où un tiers fournit au malade une substance mortelle, que ce dernier s’administre lui-même.
L’euthanasie dont il est question dans les discussions actuelles résulte de l’intention de provoquer directement la mort, soit par un geste délibéré (injection, accélération du débit d’une perfusion, etc.), soit par cessation délibérée de soins.
14 décembre 2014
Qu'est ce que l'euthanasie